Suite à nos recherches, nous pouvons établir une description sommaire de Lyon, ville où est située notre collège.
Nous nous sommes répartis le travail, et comme Lyon est une grande ville nous avons dû sélectionner certains éléments et en laisser d’autres.
1- Les quartiers de Lyon
Avant la 1ère guerre mondiale :
En 1911, Edouard Herriot lance, sans l’aide de l’Etat, la construction des quartiers de :
-Gerland la mouche( aujourd’hui dans le 7eme arrondissement)
Bossuet (aujourd’hui dans le 6ème arrondissement )
Lavoisier (aujourd’hui dans le 3ème arrondissement)
Dauphiné (aujourd’hui dans le 2ème arrondissement).
En 1914, Lyon avait 14 arrondissements, aujourd’hui, il en a 9. (source wikipédia)
2- Les monuments de Lyon
Certains monuments, véritables fiertés de Lyon aujourd’hui étaient très différents à l’image de l’opéra qui ne possédait pas son emblématique dôme et d’autres n’étaient même pas construits, tout le nouveau quartier de Confluence, par exemple.
Certains lieux culturels ont ouvert depuis (le théâtre de la Croix Rousse ou la Sucrière).
Moult bâtiments ont vu leur utilisation tourner autour du conflit qui occupait une part extrêmement importante de la vie publique.
Les Subsistances, aujourd’hui lieu dédié à l’activité artistique et culturelle, était un couvent dont l’armée a pris possession pour faire office de fours à pain dans le but de nourrir les soldats.
La halle Tony Garnier, prouesse architecturale pour l’époque construite pour l’exposition universelle de 1914, sera immédiatement récupérée par la nation. On y fabriquera et y entreposera des armes. Cent ans plus tard, après de multiples changements d’affectation, elle est rénovée afin de devenir la plus grande salle de concert de Lyon.
Des hôpitaux militaires ouvrent dans des bâtiments tels que l’Hôtel-Dieu ou le lycée St. Just.
En somme, les combats obsèdent la municipalité qui n’hésite pas à investir des bâtiments culturels ou historiques pour l’équipement des soldats.
3- Les infrastructures et transports
Durant la Guerre, de nombreux véhicules sont réquisitionnés pour subvenir aux besoins du front. Ainsi, ils sont peu à circuler dans les rues. Les transports en commun sont donc très utilisés mais plusieurs compagnies se disputent les clients en ouvrant de nombreuses voies de tramways et funiculaires.
Liens pour photos :
http://www.fondsenligne.archives-lyon.fr/ark:/18811/c1ee3db3aa8d2b1b
http://www.fondsenligne.archives-lyon.fr/ark:/18811/kxtg1znnpc5g304t
http://www.fondsenligne.archives-lyon.fr/ark:/18811/zr6ozpr4bh6n8f66
4- Notre choix de lieu
Nous avons choisi le collège Jean Moulin qui est un lieu très ancien, créé en 1553 , et donc riche en événements historiques.
http://www.fondsenligne.archives-lyon.fr/ark:/18811/6t9wnpvgs2n5kgjk
Ce fut tout d’abord un couvent : le couvent des Minimes, puis un établissement d’enseignement secondaire.
A partir du début de la guerre, en 1914 l’institution Notre-Dame des Minimes devient un hôpital : L’hôpital des Minimes. Ce changement est dû au fait que l’on devait accueillir les blessés de guerre au plus vite. Les bureaux ont donc été remplacés par des lits, pouvant accueillir au total 300 militaires.
Entre 1914 et 2014 l’architecture de l’édifice n’a presque pas changé, en revanche, l’utilisation du lieu n’est plus du tout la même.
L’hôpital est un bâtiment en forme de U comportant 3 étages. Au milieu du U existait déjà une cour entourée d’un péristyle avec des arcades soutenues par des colonnes type dorique. Dans les salles étaient disposés de nombreux lits (21 et plus..).
Depuis 1914 une nouvelle chapelle a été ouverte aux militaires, elle demeure intacte jusqu’en 1925 puis elle deviendra salle de spectacles, gymnase...
Le bâtiment s’étend jusqu’au sommet de la colline de Fourvière.
Nous joignons à cette réponse le travail d’un groupe qui a travaillé sur les infrastructures à Lyon en 1914 et en 2014
LES INFRASTRUCTURES A LYON EN 1914 ET 2014
I.L’histoire des transports en commun à Lyon.
1.Au commencement
Le premier service de transport en commun fait son apparition à Lyon en 1837 avec les omnibus : des calèches tirées par des chevaux. Pour gérer ces transports, la Compagnie Lyonnaise des Omnibus, la CLO, est créée.
2.La concurrence des bateaux-mouches.
En 1862, la CLO construit le premier funiculaire du monde, reliant le centre-ville au plateau de la Croix-Rousse, une véritable prouesse technique pour l’époque.
Un an plus tard, un service de transport par bateaux à vapeur font traverser la Saône à des passagers. Ces " bateaux mouches" (ainsi nommés car ils ont été construits dans le quartier de la Mouche) concurrencent les omnibus et la CLO finit par disparaître.
3.L’OTL et l’apogée du tramway.
En 1879, la Compagnie des Omnibus et Tramways de Lyon (OTL) est créée. Elle construit un réseau de tramways à chevaux circulant sur des rails. En deux ans, 10 lignes de tramways sont construites nécessitant 1000 chevaux qui vivent dans un grand parc. L’entretien de ce dernier est cher et l’on se tourne vers les tramways électriques.
En 1891, le funiculaire allant de la Croix-Paquet à la Croix Rousse est mis en service. Deux ans plus tard, le premier tramway électrique de la ville est inauguré et remporte un vif succès. 33 lignes de tramway sont créées sur 386 km de voies ! Mais la Guerre de 14-18 perturbe énormément le réseau, les employés ayant été mobilisés pour se battre.
Après la guerre, l’OTL met en place des lignes d’autobus pour faire face à la concurrence des autres compagnies privées, qui ont profité de la Guerre pour prendre du galon en mobilisant certains hommes n’étant pas partis au front. Elle se lance aussi dans la construction de trolleybus.
4.L’ère du trolleybus.
En 1941, la Ville de Lyon et le Département du Rhône deviennent propriétaires du réseau. Ils prennent le nom de Syndicat des Transports en Commun de la Région Lyonnaise (STCRL) et confient à OTL l’organisation du réseau. Les bombardements de la 2ème Guerre détruisent de nombreux véhicules et ponts du Rhône et de la Saône. Lorsqu’elle prend fin, l’essentiel du réseau est à reconstruire. Les tramways, trop vieux et coûteux sont délaissés au profit de l’autobus et du trolleybus.L’utilisation trolleybus est poussée à son paroxysme. En 1952, l’OTL inaugure le plus grand dépôt de trolleybus français et 6 ans plus tard, Lyon devient le plus grand réseau de France avec 344 véhicules et 21 lignes électrifiées.
Dans les années 60, la ville voyant sa population augmenter, le trafic automobile étant très chargé et le prix du gasoil chutant, les trolleybus cèdent peu à peu la place aux bus.
5.Le métro, rêve des TCL
En 1967, l’OTL devient les Transports en Commun Lyonnais (TCL), qui luttera énormément contre la pollution. C’est ainsi que le funiculaire de Fourvière est rénové. On souhaite également développer le métro : on confie une somme colossale à la SEMALY, une société de construction, pour créer le métro.
Ainsi, pendant 25 ans, cette société conçoit et réalise les 4 premières lignes de métro de l’agglomération :
la ligne C en 1974 : le funiculaire allant de Croix-Paquet à Croix-Rousse est transformé métro à crémaillère, le premier du monde et aujourd’hui le seul et effectue 1 500 voyages par jours.
les lignes de métro A et B en 1978,
la ligne D en 1992 : il s’agit de l’une des premières lignes de métro automatique sans conducteur à grand gabarit au monde !
6.La folie du orange.
Dans les années 1980-90, TCL fait du orange sa couleur qui envahit le réseau.
Les bornes, les tickets, le funiculaire de St. Just, le logo des TCL et les employés se parent de cette dernière !
Le rouge, le blanc et le gris viendront la nuancer dans les années 2000.
7.Le retour du tramway.
En 1995, une enquête révèle que la voiture est de plus en plus utilisée et les transports collectifs sont moins utilisés. Pour y remédier, on privilégie les espaces pour les transports en commun et en modes doux. Simultanément, le tramway fait son retour. Rapide, non polluant, se fondant à merveille dans le décor, il est mis en service en 2001, avec les deux premières lignes de l’agglomération lyonnaise, T1 et T2.
Par la suite, les lignes à service renforcé et les minibus, ainsi que la navette pour se rendre à l’aéroport sont créées. Le réseau se développe de plus en plus loin du centre ville, au-delà des 57 communes du Grand Lyon. De nombreuses stations sont des lieux où se déroulent des illuminations pour le 8 Décembre (en 2013, on avait projeté des images d’animaux dans les ascenseurs de grandes stations). Aujourd’hui, TCL est le deuxième réseau de transport en commun français derrière la RATP à Paris.
II.Les tunnels de Lyon.
1.Le tunnel de la Croix-Rousse.
Le tunnel de la Croix-Rousse est imaginé dès 1845. Il s’agit alors d’un projet de tunnel ferroviaire. Il faudra pourtant attendre les années 1930 pour que le projet prenne véritablement forme. Il a été imaginé pour réduire le trafic automobile.
Douze routes nationales aboutissent à Lyon. Toutes se rejoignent dans le centre et les collines de Fourvière et de la Croix Rousse constituaient des obstacles et surchargeaient les rues : c’est donc pour cela que le tunnel de la croix rousse a été construit, dans la même optique, le tunnel de Fourvière verra le jour en 1971.
Il a été ré inauguré en 2013 et il est désormais scindé en deux : un tunnel pour les voitures et un tunnel en modes doux.
Ce dernier est illuminé toute l’année : on y projette des images souvent surréalistes et animées évoquant Lyon mais aussi le rêve.
2.Remarque
On constate que aucun tunnel majeur n’était construit en 1914-1918, seul le tunnel de la Croix-Rousse avait été imaginé (mais pas réalisé !).
Le tunnel de Fourvière, lui, n’a vu le jour qu’en 1971.
III.Les gares.
1.La gare des Brotteaux.
Construite en 1858, elle ouvre le 1er juin 1859. C’est la gare terminus de la ligne Lyon-Genève. D’abord construite en bois afin de pouvoir être déconstruite en cas de conflit, elle sera détruite en 1908 et une autre sera reconstruite sur l’emplacement du fort des Brotteaux.
Elle sera classé monument historique en 1982, et remplacée par la gare de Part-Dieu en 1983. Elle sert aujourd’hui de restaurant et de salles de ventes.
2.La gare Perrache.
Grande prouesse architecturale, elle fut inaugurée le 2 juin 1857. Elle fait partie d’un pôle d’échange où se regroupent de nombreux moyens de transports différents.
Elle subira de nombreux changements et agrandissements au cours des années.
3.La gare Saint Paul.
Située au pied de la colline de Fourvière, au Nord du quartier Vieux Lyon, elle fut ouverte le 17 janvier 1876.
Elle comporte initialement six voies pour les voyageurs et quelques voies pour une activité de messagerie.
Aujourd’hui elle ne possède plus que quatre voies.
4.La gare de Vaise.
Elle fut mise en service le 10 juillet 1854. C’était au départ une gare de terminus et de départ. C’est aujourd’hui un pôle majeur du réseau TCL.
5.La gare Part-Dieu.
Le 13 juin 1983 elle remplacera la gare des Brotteaux lors d’une opération d’aménagement de Lyon, et, pour la même occasion, le centre commercial de la part Dieu sera construit.
IV.Conclusion.
En 1914-18, les transports en commun lyonnais sont en guerre et se disputent la place de leader en la matière.
En effet, l’OTL, le réseau « officiel » de Lyon se voit affaibli par la Guerre alors que ses concurrents sont des entreprises privées pouvant conserver du personnel pendant le conflit.
Les tramways sont omniprésents avec 33 lignes et les 4 funiculaires sont également très utilisés. Les voitures, mobilisées elles aussi, ne présentent aucune opposition au réseau.
Lyon est alors 2e réseau de transports en commun français.
En 2014, le réseau n’a jamais été ni aussi varié -avec le funiculaire, le métro, le tramway, le trolleybus, le minibus, le bus et la navette-ni aussi vaste, il ne cesse de grandir et s’étend aujourd’hui sur toute la ville et son agglomération.
Les TCL n’ont, pour toute opposition, que les modes doux (vélos, piétons et autres), très à la mode avec la création des Vélov’, vélos en libre service et l’ouverture de nombreux espaces dédiés à ce type de transport comme le pont Raymond Bar ou le tunnel de la Croix-Rousse.
La voiture, elle, semblent n’être plus dédiés qu’aux longs trajets.
C’est toujours le deuxième réseau français derrière Paris.
On remarque qu’aucun tunnel majeur n’était construit en 2014 alors que cent ans plus tard, ils sont nombreux à créer des ouvertures à travers la ville comme le tunnel de Fourvière, de la Croix-Rousse ou de Vivier-Merle.
Au début de la Guerre, il y a quatre grandes gares à Lyon que sont la gare St. Paul, la gare de Vaise, la gare des Brotteaux et surtout la gare Perrache, la plus importante.
Aujourd’hui, la plus récente gare Part-Dieu lui a dérobé ce titre et la gare des Brotteaux a été réhabilitée en restaurant et salles de vente.
Bonjour, toutes mes félicitations pour vos recherches, très complètes. J’ai notamment apprécié votre exposé sur les transports à Lyon : savez-vous que les archives des TCL sont aux Archives municipales de Lyon ?
Vous êtes-vous documentés sur les hôpitaux militaires ?
A bientôt, pour lire la suite de votre récit,
Céline