La rencontre entre les élus, Claudine, Jeannette et Mr.Thiébaut fut des plus chaleureuses.
Chose promise, chose due : il n’était pas venu les mains vides et offrit pour la Chapelle des Rues un magnifique calice, une soutane pour le prêtre et promit pour 1918 le remplacement des vitraux brisés.
Jeannette cacha à Rosa qu’elle était malade et recouvra peu à peu la
santé. Pour continuer à nourrir sa fille, elle alla travailler à l’Hôtel Dieu de Villefranche-sur-Saône pour assister médecins et infirmières auprès des blessés de guerre.
Un soir, alors qu’elle rentrait chez elle, elle trouva sa fille en pleurs. Celle-ci venait d’apprendre le décès de son père. Benoît ne supportait plus cette guerre, ces tranchées, ces horreurs. Il avait cherché une issue… Un officier de l’armée française l’avait surpris en train de se mutiler. Il fut fusillé pour l’exemple comme 600 autres soldats français pendant cette guerre.
Les mois passèrent dans la tristesse et la grisaille. Quatre ans déjà qu’ils étaient partis. Un espoir pourtant vint illuminer leur quotidien : les Etats-Unis venaient se battre aux côtés de la France.
Un soir de novembre 1918, Claudine entra brusquement dans la maison et hurla de joie :
« ça y est, ils vont revenir, c’est l’armistice, la fin de la guerre ! »
Le 11 novembre 1918 fut à Arnas comme dans toutes les communes de France, un jour d’allégresse.
François revint non sans joie mais traumatisé par les horreurs qu’il avait vues. Sa jambe était fracturée, il portait un bandage sur la tête.
1914, photo 1 :
Chapelle des Rues, archives municipales d’Arnas
1915, photo 2 :
La lettre aux défenseurs de la Patrie, Historial de la Grande Guerre Péronne
1916, photo 3 :
Femmes dans une usine d’armement pendant la guerre, Musée Carnevelet, Roger-Viollet
1916, Les travaux des champs en 1915
Collection Kharbine Tapabor
1917, Sauf-conduit
Archives Départementales du Rhône
Pour cette dernière, je vous laisse la scanner car la définition sur notre photocopie ne serait pas satisfaisante pour le panneau.
Toutes les images scannées ont pour résolution 600 ppi et sont en format jpeg.
Si besoin, appelez-moi car je ne consulte que rarement mes mails pendant les vacances.
Au plaisir de vous voir, le mardi 17 mai le matin.
Christelle Goubet 06 27 63 46 94
Bonjour, bravo pour l’épilogue. Une bien belle histoire qui vous a fait découvrir la vie à Arnas et le quotidien des habitants il y a 100 ans.
Prochaine étape : rassembler les éléments pour le panneau d’exposition que le graphiste va concevoir. 2000 caractères et 5-6 illustrations légendées (légende, provenance : institution propriétaire et/ou site internet, etc) en haute def (300 dpi min).
Concernant le monument aux morts de votre commune, si certains d’entre vous peuvent aller consulter les registres de délibérations du conseil municipal, à la mairie, je vous invite à regarder la base http://monumentsmorts.univ-lille3.fr/ pour voir quelles informations sont nécessaires sur l’économie du monument (matériaux, artistes, prix, souscription,inauguration, etc). Et je reste à votre disposition pour toute question supplémentaire :)
A bientôt, bonnes vacances,
Céline Cadieu-Dumont
Bonjour Céline,
je ne comprends pas... hormis le mail que j’ai reçu cette semaine, je n’ai jamais été informée via la classe.com que le dernier délai était ce lundi 11 avril.
Pour ma part, le texte est prêt depuis les vacances de février mais avec 1200 caractères max comme écrit sur la fiche que vous nous aviez donné lors de la réunion.
Je fais suivre les photos d’ici demain.
Christelle 06 27 63 46 94
Voici notre histoire très condensée :
1914-1915 : Claudine travaillait durement dans les vignes pour remplacer son mari, François, parti à la guerre. Leur fils, Antoine, l’aidait comme l’avait souhaité son père.
1916 :
" Prends bien soin de ta mère, ne la fatigue pas (…) Elle a la responsabilité du père et de la mère. C’est une femme courageuse, marraine de guerre. (…)".Depuis 1916, Claudine écrivait aux Poilus qui défendaient la République.
Un jour d’été 1917, Mr.Thiébaut, devenu gueule cassée, profita de son sauf-conduit pour venir à Arnas et offrir à la commune un présent en remerciement du soutien apporté par sa marraine : Il offrit pour la Chapelle des Rues un magnifique calice, une soutane et promis pour 1918 le remplacement des vitraux brisés.
Après 2 ans de dur labeur à l’usine, la santé de Jeannette commença à basculer : elle ressentait une douleur vive à la poitrine…Beaucoup de femmes travaillant à la fabrication des munitions manifestaient des symptômes respiratoires inquiétants dus aux gaz toxiques. Elle renonça à ce travail et recouvra la santé.
Un soir de 1918, elle apprit le décès de son mari. Benoît ne supportait plus ces horreurs. Un officier le surprit en train de se mutiler. Il fut fusillé pour l’exemple comme 600 autres soldats français. Les Etats-Unis vinrent se battre aux côtés de la France. François revint non sans joie mais amputé et traumatisé.
Céline,
je ne vois pas traces de mes images sur la plateforme alors je les ai envoyées sur la boîte mail d’Hélène Leroy.
J’espère juste qu’elle te les a transférées.
Christelle