Quelques mois plus tard, en 1917, Le Progrès proposa d’immortaliser la pose de la première prothèse de la main. Alexandre Tardy postula en tant que pigiste pour photographier l’instant et rédiger l’article. Une fois à l’hôpital, il rencontra Louis Lumière et, comme un enfant de quatre ans, lui posa toutes les questions qui se bousculaient dans son esprit depuis la naissance de la photographie.
Il fut conduit dans la salle où allait avoir lieu la pose. Un médecin était là et une infirmière, Ludivine, apporta un chariot sur lequel il aperçut la prothèse dont il fut surpris par l’ingénieux mécanisme. Son regard croisa celui de Ludivine et, à cet instant, deux histoires commençèrent : celle d’un jeune couple et celle d’une invention révolutionnaire pour les blessés de guerre. Le cliché fit la une du Progrès et le succès d’Alexandre Tardy.
Ludivine, désireuse de revoir Alexandre, se rendit en cachette dans la chambre d’Antoine pour utiliser le téléphone de la villa Lumière. Ils se retrouvèrent au café du coin et ne se quittèrent plus. Rose, considérant un peu Ludivine comme sa fille, voyait d’ailleurs cette relation d’un très bon œil !