Bonjour,
les élèves de Genas ont donné vie à Marie Leroy, jeune femme de 16 ans dont la vie a basculé en 1915 : un frère parti au front, elle devient "munitionnette" et vit les drames de la guerre en donnant un peu de temps aux soldats blessés à l’hôpital militaire de Genas.
Vous pourrez lire ses lettres envoyées à son frère Jean dans les commentaires.
Bonjour à tous, bravo pour l’avancée de votre travaux. Vos lettres sont toutes très touchantes, elles disent l’horreur de la guerre et le manque des frères, maris, pères, cousins, voisins partis au front. Votre héroïne est une femme, ce qui promet un regard différent, depuis l’arrière, sur ce qui se passe entre 1914 et 1918, à Lyon et dans le Rhône. Félicitations !
J’ai hâte de lire la suite : 1916, que se passe t-il pour Marie ?
A bientôt, belle continuation,
Céline Cadieu-Dumont
Cher frère
J’espère que tu receveras cette lettre.
pour moi tout va bien, je suis juste triste de ne plus te voir.
au vilage, beaucoup de chose on changé, presque plus personne dans les rues, le café Reymond n’est plus entretenue car les hommes de la famille sont partis au front.
Au sein de la famille, tout le monde est triste, nous manquons de nourriture et de tickets de rationement nous devons payer plus d’impôts au maire.
L’hopital militaire est plein de bléssés :
les soldats reviennent défiguré avecdes membres en moins, des eclats d’obus de partout.
pourvus que tu ne revienne pas comme sa !
la ou je travaille a l’usine berliet montplaisir, tout a changé, rien est pareil, je n’arrive point a compter les obus que nous fabriquons et les hommes, ne sont presque plus là.
il n’y a que des munitionnettes présente à l usine.
toute la famille pense à toi et que tu reviendras le plus vite possible
ta soeur bien aimée
marie
Marie Leroy Pour Jean,
Maison Familiale Le 2 Août 1915
69740 Genas
Mon cher frère,
Le 2 Août 1915, voilà un an que tu es parti, je voulais te donner des nouvelles.
J’ai aujourd’hui 16 ans et toi 18 si je me souviens bien. Nos parents et moi sommes tous fatigués travaillant 7 jours sur 7 à l’usine d’obus qui demande un grand effort physique et mental. J’ai trouvé mon utilité dans cette guerre en tant qu’infirmière bénévole à l’hôpital militaire de Genas. Je ne suis que très peu à la maison, je me lève à l’aube tous les matins pour aller au Terminus prendre le premier tramway pour aller à Montplaisir, à l’usine Berlier. En effet, le métier de munitionnette m’a fait connaître la dureté d’un travail et m’oblige à me rendre à Montplaisir. La ville de Genas devient déserte et froide, tout a changé, la plupart des commerces sont fermés le bar de l’hôtel Gurdin très prisé des hommes est maintenant vide. Les épiceries et boulangeries ne présentent que très peu de produits et très chères à cause des réquisitions qui limitent la consommation de pain à 100 grammes par jour. La famille et moi attendont ton retour avec une telle impatience !
Ta famille et ta sœur qui t’aiment fort.
réalisé par : Allan GARCIA
Hugo THOREL
Rami LAKHDAR
Cher frère,
j’espère que tout va bien sur le front en ce mois d’août.
j’espère qu’il ne fait pas trop chaud dans les tranchées car de notre coté,il fait très chaud,ce qui ne me facilite pas la tâche à l’usine.
La fabrication d’armes est en augmentation de jour en jour.
mais aussi l’aide aux soldats blessés.
Quant à JOSEPH, la boucherie est en faillite, son moral est en baisse, c’est dur. Pour le commerce de papa, toutes les marchandises sont envoyées au front pour les poilus.
Il veut que tu venges la France. Il a peur que tu périsses.
Sur ces mots, je t’embrasse et te souhaite bon courage et reviens-nous vite.
ta sœur Marie
par Lucas,Killian,Damien et Joris
mon cher frère, Le 2 aout 1915
J’espère que tu vas bien.le combat doit être rude.nous avons lu un article article dans le dauphinois décrivant le combat au front je suis fatiguée.Je travaille toute la journée l’usine.Je pars tôt pour prendre le tramway pour aller a mont chat et je rentres tard.Maman est fatigué et peine à travailler.Le travaille a l’usine l’épuise.Nous travaillons longtemps et durement pour la fabrication d’obus ou de masques à gaz.
Dès que nous rentrons,nous allons à l’hôpital et nous aidons les infirmières.
Chaque jour, je vois des soldats blessés, mourant.
Cette vision me déprime, mais je continue de le faire afin de vous aidez du mieux que je le peux.
A Genas,les gens ont peur,tout le monde veut que la guerre se termine.
L’idée de te perdre nous terrifie.Maman est bouleversée
Nous pensons à toi, tu nous manques énormément
Nous t’aimons fort
Reviens vite
Marie
Mon cher frère,
On a l’impression que Genas a cessé de vivre. Tout le monde travaille d’arrache-pied pour vous aider malgré la peur qui nous ronge. Joseph ne veut pas nous effrayer mais d’après ce qu’il nous a dit par les lettres que tu lui envoies, ça n’a pas l’air d’aller fort pour toi.
Tu nous manques, garde le moral, tout le monde ici croit en vous. On ne voit presque pas papa, il travaille toute la journée, mais nous voyons bien que lorsqu’il rentre le soir très tard, ses yeux sont remplis de tristesse et son visage est inexpressif. Je crois que tu lui manques beaucoup. Maman est totalement effondrée, elle pleure tout le temps. Comme tu le sais, elle déteste la guerre et n’en comprend pas le sens. Elle donne ses dernières forces aux blessés qui reviennent de la guerre. Claude ne lâche pas l’idée de partir à la guerre, alors s’il venait à s’y engager et que vous vous retrouviez, promets-moi de veiller sur lui. Moi, comme tu le sais, je crois en toi, en vous, battez-vous pour l’honneur de la France et écrasez les boches.
Je t’aime, à bientôt.
Marie
Genas, 2 août 1915
Mon cher frère,
Voilà bientôt un an que tu es parti, les temps sont longs, tu me manques tellement...
Genas parait vide, presque tous les hommes sont partis même Claude, le voisin d’à coté. Le travail à l’usine d’obus à Berliet à Lyon, est difficile j’ai très mal aux bras, je suis très fatiguée. J’ai peur pour toi, j’espère que tu rentreras vite... Je ne dis pas ça pour t’affoler, mais Maman est malade...
Le docteur ne sait pas ce qu’elle a.
Joseph et Papa vont bien, même si les gens n’ont plus d’argent parce qu’ils versent tout ce qu’ils ont pour les poilus. Je me rends tous les soirs à l’hôpital militaire, j’y retrouve Rosalie. Hier, elle a appris la mort de son frère, lui aussi était parti.
J’ai peur pour toi. Je t’embrasse fort, reste fort, sois fort.
Marie qui t’aime♥.
Clarisse Bague, Dumont Zoé, Dufour Océane.
cher frère,
Tout le monde va bien ici, nous pensons tous à toi, tu nous manques fort.A l’usine Berliet, on nous réclame toujours plus d’obus, toujours plus de travail.
La vie est dure a Genas sans les hommes pour faire les gros travaux ; nous tirons les charettes puisqu’il n’y a plus d’animaux ici. J’ai peur pour Claude, il risque de partir a la guerre a tout moment, il dit qu’il est prêt mais ce n’est pas mon cas. Je suis bénévole a l’hopital militaire et j’avoue que j’ai toujours un espoir de te voir et j’éspère que tout ira bien. Nous t’embrassons.
Courage, Marie
le 2 aout 1915
à Genas
Mon cher frère,
la vie au village est très dure, il n’y a plus d’hommes assez forts pour travailler, tous sont partis au front. Donc nous, les femmes, nous sommes obligées de travailler à l’usine pour vous fournir des armes. Maman est très inquiète pour toi : tous les soirs, elle prie pour que tu restes en vie. Quant à Joseph, son dernier œil s’est gravement infecté. Papa, lui, nous aide à l’usine malgré sa fatigue. Certains soirs, je vais à l’hôpital soigner ces pauvres hommes, c’est horrible !
J’espère te revoir au plus vite.
Tu me manques tellement, mon grand frère chéri !
je t’aime.
Ta sœur Marie.